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- Écrit par : Patrick Rivard, M.B.A., CRHA, cofondateur, associé
L’économie d’aujourd’hui est indéniablement devenue numérique. Avec l’omniprésence de l’Internet et des applications informatiques, les entreprises ne peuvent plus se permettre de simplement expérimenter, elles doivent s’engager résolument à se transformer en organisations numériques. Une étude de la firme McKinsey a permis d’identifier sept caractéristiques propres aux entreprises ayant réussi le virage numérique1.
1. Fixer une cible outrageusement ambitieuse. Les entreprises numériques ont souvent des aspirations qui, de prime abord, peuvent paraître irréalistes. Toutefois, celles-ci les forcent à considérer les stratégies numériques comme moyen pouvant apporter une valeur insoupçonnée impossible à concevoir à partir des opérations et des façons de faire existantes. Dans un contexte où la bande passante était encore très limitée, Netflix a malgré tout misé tous ses investissements dans la vidéo en ligne (streaming); c’est ce qui lui a permis de se positionner très rapidement à l’avant-scène du divertissement sur demande.
2. Se doter des capacités requises. Il est essentiel d’attirer les talents ayant l’expérience et l’expertise pour implanter les stratégies numériques envisagées. Il n’est pas réaliste de croire qu’il est possible de développer cette expertise uniquement à l’interne, celle-ci se trouvant probablement beaucoup plus facilement hors de l’entreprise et même de l’industrie. L’acquisition et l’embauche d’un bassin significatif de talents dans la phase initiale de changement permettent de semer le germe d’une nouvelle culture numérique et accélèrent l’exécution des actions requises pour atteindre la cible.
3. Isoler et nourrir les talents. Les talents requis pour le virage numérique doivent être protégés de l’assimilation par la culture dominante. Ils doivent bénéficier de la marge de manœuvre pour mettre en place leurs propres méthodes, outils et culture, tout en ayant la légitimité pour engager les ressources jugées nécessaires. C’est en créant un laboratoire distinct loin du siège social que Walmart a finalement réussi à implanter sa plateforme de commerce en ligne.
4. Tout remettre en question. Il ne faut pas attendre que de nouveaux joueurs numériques viennent redéfinir son industrie. L’entreprise doit être prête à remettre en question le statu quo et les standards historiques. Il faut porter un regard neuf et questionner pourquoi chaque chose est faite de la façon actuelle, incluant les produits et services offerts ainsi que les segments de marché desservis. La cible ne peut être atteinte sans bouleversements.
5. Bouger rapidement. La rapidité est critique dans un environnement numérique. Le cycle de développement à privilégier doit être agile et itératif. L’accessibilité à une information riche et multisource provenant par exemple des expérimentations et des commentaires clients (crowdsourcing) permet d’accroître d’autant la rapidité d’action et la capacité d’innovation.
6. Prioriser ce qui rapporte le plus. En permettant de générer de nouvelles sources de revenus ou en réduisant les coûts opérationnels, les bénéfices d’une solution numérique peuvent être multiples. Néanmoins, les investissements doivent être ciblés sur ce qui apporte le plus de valeur, plutôt que d’être distribués sur une multitude d’initiatives.
7. Garder le client au centre des préoccupations. L’augmentation des attentes de la clientèle se manifeste dans tous les champs d’activité. L’expérience vécue par le client doit être au cœur de toute transformation numérique. La capture des expériences clients, qu’elles soient positives ou négatives, est la seule façon de revoir les pratiques et espérer approcher l’excellence.
L’influence du numérique est présente dans tous les secteurs de l’entreprise. Les caractéristiques présentées devraient servir de guide pour accélérer leur transformation vers le numérique. Pour la fonction formation, le moment est d’autant plus juste que les solutions numériques existantes pour accélérer les apprentissages sont diversifiées et puissantes. John Naisbitt résume bien cette réalité d’aujourd’hui de devoir combiner la nécessité de s’engager dans le virage numérique et de valoriser le capital humain. Nous devons résolument devenir des organisations « High Tech » et « High Touch ».
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- Écrit par : Patrick Rivard, M.B.A., CRHA, cofondateur, associé
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- Écrit par : Patrick Rivard, M.B.A., CRHA, cofondateur, associé
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