Selon Patrick Rivard1, le microapprentissage fait appel à de courtes capsules de 1 à 5 minutes ayant un seul objectif d’apprentissage pour déployer des contenus de formation de manière plus efficiente en termes logistiques (modalités de conception, production, diffusion, etc.) et plus efficace pour les capacités humaines (disponibilité, attention, rétention, transfert, etc.).

Toujours selon cet auteur, en rendant ces capsules accessibles via une variété d’appareils fixes ou mobiles, l’apprentissage peut avoir cours au moment où l’apprenant en a besoin, peu importe le lieu ou le moment. Par comparaison avec le e-learning traditionnel, qui est structuré, linéaire et plus centré sur le média de diffusion, le microapprentissage doit être modulaire, flexible et centré sur l’utilisateur. L’apprenant peut donc sauter, revoir les unités ou naviguer entre elles en fonction de ses besoins, plutôt que de suivre la structure imposée par le concepteur et/ou le logiciel.

On peut le constater, les avantages du microapprentissage sont nombreux avec, au premier chef, une formidable flexibilité. Toutefois, y a-t-il des circonstances où on a avantage à déployer des solutions moins « micro », donc des solutions où le parcours est déterminé, qui sont plus longues à suivre et où l’encadrement offert est plus important?

Par exemple, une stratégie de formation basée sur le microapprentissage serait-elle appropriée pour la formation initiale sur une opération critique? Vous devinez la réponse; probablement pas… Alors comment déterminer rapidement quelles sont les conditions de succès à respecter pour un déploiement réussi?

Premièrement, les contextes où l’écart de compétence de la majorité des apprenants est relativement peu important sont particulièrement propices à la mise en place de cette stratégie. On peut mentionner par exemple l’actualisation, les rappels, et le perfectionnement. 

En second lieu, il faut disposer d’une plateforme de gestion des apprentissages qui offre un soutien adéquat pour cette stratégie. En effet, le microapprentissage comporte des particularités qui font en sorte que l’importance de la plateforme dans la stratégie est plus grande que pour une stratégie plus usuelle. Plus spécifiquement, une plateforme adéquate permet à l’apprenant de suivre ses micromodules en libre-service tout en pouvant suivre sa progression, en bénéficiant de rappels fréquents et de certains mécanismes de motivation (ex. : palmarès, niveaux, badges, indicateurs corporatifs, etc.) utiles au succès d’une démarche de microapprentissage. Il faut le dire, toutes les plateformes de type SGA n’offrent pas un environnement tout à fait au point bien que certains fournisseurs commencent à offrir des plateformes mieux adaptées. Il faut bien sûr que la plateforme soit parfaitement compatible avec les plateformes mobiles.

Finalement, le fait d’ajouter des mécanismes de motivation en s’inspirant des meilleures approches ludiques (concours, récompenses, badges, etc.) contribue au succès de ce type de démarche.

Référence

1 Patrick Rivard, Le Microapprentissage, un atout à votre offre de formation, Blogue Alia Conseil, 1er avril 2015.